Catégories: Actualités, Editorial
La période de Noël est l’occasion pour les Chrétiens de fêter la naissance de Jésus Christ. Comme toute naissance, c’est un moment de joie partagée et d’espérance. Pour les croyants, Dieu s’est incarné et s’est fait homme pour vivre notre humanité.
Noël est fêté dans le Monde entier.
Toute naissance est porteuse de symboles ; fruit de l’Amour, porteuse d’espoir, ce qui a fait dire un jour que chaque naissance est le témoignage de la fidélité de Dieu envers son peuple.
Mais, au delà des mots et de cette espérance, il y a la réalité vécue : celle des conflits, de la mésentente, des inégalités, des guerres, des crises alimentaires, de la course folle aux armements. Si la responsabilité en revient avant tout à ceux qui sont dépositaires de responsabilités ou d’un pouvoir, il est de notre responsabilité personnelle, à chacun d’entre nous, d’oeuvrer pour construire un monde éprit de plus de justice, d’équité et d’entente cordiale.
Cela commence dans toutes les sphères : familiale, professionnelle… car il n’y pas de vie sans engagement au service d’une cause et d’un Idéal qui nous dépassent. En démocratie, cet Idéal peut être communément partagé, tout en donnant lieu à des divergences légitimes quant aux voies pour l’atteindre !
Le récent débat sur l’identité nationale, s’il avait pour vocation à conforter la Nation, ce qui en fait le ciment, son unité, son histoire partagée et son Idéal dont les valeurs sont résumées dans la devise de la République, doit être largement replacé dans ce qui incarne la France aux yeux du Monde : le Pays de la Liberté et des Droits de l’homme.
Personne ne peut nier le rôle éminent de la France dans le renforcement de l’Union Européenne, sur la scène internationale après la grave crise économique pour construire une finance plus transparente, ayant pour finalité le financement d’une économie source de développement et de progrès.
Jamais le Pays n’avait connu une année si difficile, confronté à des problèmes mondiaux : ralentissement de l’économie, hausse du chômage, creusement des inégalités…
Le gouvernement et la majorité ont essayé d’oeuvrer à atténuer le choc social de la crise : plan de soutien, plan de relance, mesures sociales, poursuite des réformes pour moderniser et adapter notre économie, à l’extraordinaire défi de la concurrence internationale ; dans le même temps, il a fallu soutenir des secteurs sinistrés par des plans spécifiques.
Qu’il est difficile de s’unir quand la politique prend le dessus sur l’intérêt national, celui-ci rend pourtant bien illusoire les querelles.
L’année 2010 sera l’année de vérité !
Je souhaite qu’après les élections régionales, pour les deux ans restants de la législature, le gouvernement propose sous l’impulsion du Président de la République, une nouvelle étape.
Les sensibilités politiques ont vocation à exister, mais la solidarité est une exigence, en ces temps où nul n’a intérêt à se réjouir des difficultés, et à jouer sa propre partition.
Après Copenhague, rien ne sera plus comme avant, toutes les décisions en terme d’Habitat, de Transports, d’Infrastructures… devront être évaluées au regard des exigences environnementales et du développement durable.
Dans le même temps, l’exigence de transparence et de traçabilité, en un mot d’éthique, de la finance et de l’économie est aujourd’hui une exigence partagée. J’ai pu le mesurer à l’occasion d’un cycle de conférences, devant les étudiants en master de l’IEP Sciences-Po Paris, que j’ai eu l’honneur d’animer.
Oui des raisons d’espérer existent : elles ne sont pas que dans nos rêves, elles sont le fruit de l’engagement d’hommes et de femmes qui dépassant leur propre existence, s’engagent au service d’un Idéal partagé et dont chacun peut mesurer le bien fondé.
En ces temps de morosité, soyons des artisans d’unité, des acteurs d’un Monde nouveau !
Dans l’histoire de l’Humanité, le peuple de France a su relever des situations bien conflictuelles : à la guerre a succédé la Paix, aux crises économiques ont succédé des moments de prospérité. Je suis certain que l’action des réformes engagées par le Président de la République n’a d’autre finalité que de jeter les bases d’une plus grande prospérité pour la Nation française.
La France jouera, à nouveau, pour cette année 2010, un rôle essentiel sur la scène mondiale. Outre les questions environnementales et les suites de Copenhague, elle devra concrétiser et mettre en oeuvre les objectifs de l’Euroméditerannée, source de prospérité et de compréhension mutuelle et donc facteur de paix, accélérer les engagements financés par le grand emprunt, et priorité des priorités, être extrêmement attentif à la solidarité envers les plus vulnérables : les chômeurs, les jeunes, les femmes seules et accélérer les processus de sécurisation professionnelle, de la formation et du soutien à l’innovation; source de création d’emplois.
Je présenterai, lors de la prochaine session du Conseil de l’Europe à Strasbourg un rapport sur la coexistence de minorités religieuses en Europe, oeuvrons la aussi à une plus grande éducation, information, connaissance des trois religions monothéistes, si l’on veut éviter les frustrations et les incompréhensions, sources de tension.
La France a choisi, à juste titre, par le principe de laïcité d’oeuvrer à un équilibre faisant de notre Nation un Etat impartial.
Restons là aussi extrêmement prudent pour ne pas attiser les haines, mais oeuvrer à la compréhension et au respect de chacun.
Chacun peut être utile, dans sa famille, dans sa commune, au sein de la vie associative… l’essentiel est d’être acteur.
La tâche est immense, à chacun d’y prendre part.
Alors, nos voeux pourront peut être se concrétiser !
A ceux pour qui ces fêtes de fin d’année sont une épreuve morale en raison d’un deuil, de la maladie, de la séparation, que chacun trouve dans le regard de l’autre le réconfort et le soutien.
Bon Noël à tous et faisons de l’année 2010 une année heureuse !
Michel HUNAULT, le 22 Décembre 2009