SOLIDAIRES

Catégories: Actualités, Editorial

A mi-mandat du quinquennat, si l’heure n’est pas au bilan, il est utile d’en évaluer la portée.

Ayant appelé dès le soir du 1er tour de la Présidentielle à voter pour le candidat Nicolas Sarkozy, je souhaiterais remettre en perspective la politique menée depuis deux ans et demi.

Sur le plan international et européen, personne ne peut nier que la Présidence Française de l’Union Européenne a donné un nouvel élan à l’Europe ! L’adoption du traité simplifié de Lisbonne a sorti l’Europe d’une impasse. La récente ratification par l’Irlande donne enfin des perspectives de modernisation des institutions, pour une plus grande efficacité.

Qui peut nier la réactivité, la volonté du Président de la République, au moment où la crise financière a entraîné une crise économique sans précédent depuis 1929 !

Cet épisode a jeté les bases d’une nouvelle gouvernance financière mondiale. Le G 20 de Londres, puis le sommet de Pittsburgh ont affirmé la volonté de réguler le système financier mondial, de favoriser la transparence, la traçabilité des opérations financières, de lutter contre les paradis fiscaux et le secret bancaire.

Le FMI a vu son rôle consolidé et jamais la solidarité avec les pays émergents et les plus pauvres n’a été aussi affirmée.

La Présidence Française y est pour beaucoup !

La France et l’Europe ont multiplié les initiatives pour éviter une nouvelle guerre aux portes de l’Europe entre la Russie et la Géorgie, conforté le processus de paix au Proche Orient et surtout jeté les bases d’un développement harmonieux entre les deux rives de la méditerranée à travers le projet Euromed. Car c’est par le développement, l’éducation, la recherche, que sera assurée la Paix et que nous éviterons le choc des civilisations.

Sur le plan national, quelles décisions, quel projet n’aurait-il pas fallu voter ?

Ce qui manque aujourd’hui au Président de la République, c’est de soutien, de solidarité, d’explication, de remise en perspective par les députés, des textes votés au Parlement !

Faut-il rappeler que seulement 238 députés ont voté le plan de sauvegarde des banques à un moment où le crédit était gelé et le monde au bord du gouffre !

Après ce vote crucial, l’exécutif a fait voter des plans de soutien à des secteurs clefs tel quel que l’automobile, le bâtiment…, mis en œuvre un arsenal juridique et industriel à l’image du fonds stratégique d’investissement. Si l’Etat n’était pas présent dans le capital de grandes entreprises, il n’y aurait plus aujourd’hui de chantiers navals !

Le contrat de transition professionnelle, l’extension du chômage partiel, la réforme de la formation professionnelle, la sécurisation des parcours professionnels, la création du fonds social d’investissement vont dans le sens de la protection des salariés.

Le Président a voulu réformer le lycée, l’université, il ne s’est pas contenté d’élargir le RSA mais de permettre à tous les jeunes français de trouver le financement d’un projet de vie ou d’un projet professionnel.

La réorientation de la dépense publique vers l’éducation, l’innovation tout en conciliant l’exigence de solidarité est le bon choix !

Jamais l’environnement, les exigences de développement durable et équitable n’auront fait l’objet d’autant d’intérêt et d’impulsion de la part d’un Président de la République. L’adoption du grenelle, la préparation du sommet de Copenhague témoignent du rôle impulsé par Nicolas Sarkozy sur des sujets fondamentaux.

Reste l’actualité du moment. La Présidence Française est la plus respectueuse de l’opposition : réforme et modernisation de nos institutions républicaines le démontrent.

Certes les finances publiques s’enfoncent dans les déficits, qui peut le nier ? Mais à situation exceptionnelle caractérisée par une baisse des recettes, le choix est à soutenir l’investissement mais aussi des secteurs industriels et à la solidarité.

La réforme des collectivités territoriales s’inscrit dans cette exigence de modernisation et d’allègements des charges et des impôts.

Les collectivités ont recruté 300 000 fonctionnaires territoriaux ces dernières années ! La réforme de la Taxe Professionnelle est urgente pour stopper la désindustrialisation du pays et contribuer à la compétitivité de nos entreprises.

Deux ans et demi après l’élection du Président, faisons preuve de solidarité et mettons fin aux hésitations ! L’exécutif aurait été fort inspiré de poser la question de confiance : cela aurait été l’occasion de faire bloc à quelques mois des régionales et poursuivre sans hésiter de lourdes réformes : le vote du budget fera fonction de vote de confiance !

En ces temps difficiles, l’heure est à la solidarité, à la poursuite des réformes.

Michel HUNAULT, le 23 Octobre 2009