Catégories: Assemblée Nationale, Environnement, Questions écrites au gouvernement
Question écrite du 29 septembre 2009
Texte de la Question
M. Michel Hunault interroge M. le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, sur les initiatives prises sous l’autorité du Président de la République, en marge de l’assemblée générale de l’ONU du 22 septembre 2009, auprès des pays les plus riches de la planète, afin de relancer les négociations sur le changement climatique et quelles propositions fera la France pour réduire les émissions de CO2 et jeter les bases d’un développement respectueux de l’environnement, dans une démarche de responsabilité et de développement maîtrisé et durable.
Texte de la Réponse du gouvernement du 16 février 2010
Un accord sur le changement climatique a été obtenu entre vingt-huit pays, et la quasi-totalité des autres États se sont déclarés prêts à s’y rallier. Cet accord enregistre des progrès essentiels. La limitation à 2 C de la hausse des températures est désormais un objectif collectif, tandis qu’un financement international atteignant 100 milliards de dollars par an en 2020 sera mis en place pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique dans les pays en voie de développement. Pour ce faire, un « panel de haut niveau » est mis en place afin de définir les sources possibles de financements, y compris des financements innovants. Les pays développés s’engagent d’ores et déjà à offrir un financement public de 30 milliards de dollars, soit environ 21 milliards d’euros sur la période 2010-2012. Dans ce contexte, l’Union européenne fournira 2,4 milliards d’euros par an pendant trois ans, soit 7,2 milliards d’euros sur la période 2010-2012. Par ailleurs, un mécanisme de financement de la lutte contre la déforestation (REDD plus réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des sols) est immédiatement créé. Ces avancées n’auraient pu être obtenues sans l’engagement de la France. En effet, elles sont la conséquence d’un travail de persuasion effectué depuis deux ans par le président de la République, et relayé par le Premier ministre, le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, et le ministre des affaires étrangères et européennes. L’action de la France a permis, notamment, de faire adopter plusieurs idées essentielles : la nécessité d’un financement spécifique pour les pays les plus vulnérables (Afrique, petits états insulaires), la prise en compte de la forêt dans les discussions, la décision de travailler à la mise en place de financements innovants. Les avancées ainsi obtenues ne doivent pas masquer les efforts à consentir pour poursuivre dans la dynamique de cet accord. C’est pourquoi, au cours des prochains mois, la France s’attachera à bâtir sur les acquis de Copenhague et à préparer les échéances de Bonn et de Mexico en 2010. Elle s’assurera en particulier de la transcription juridique de l’accord de Copenhague et relancera ses propositions relatives à une organisation mondiale de l’environnement.