Catégories: Actualités, Editorial
Une nouvelle fois la France est sous le coup de l’émotion, après le meurtre de la jeune étudiante suédoise, Susanna, tuée par un multirécidiviste, Bruno Cholet.
Comment ne pas se remémorer les critiques, les réserves, voire les insultes, proférées dans l’hémicycle même de l’Assemblée Nationale, par l’opposition à la récente loi à la rétention de sureté.
Nul n’ignore mon engagement en faveur de la dignité des prisonniers, pour l’humanisation des prisons, pour la garantie de la présomption d’innocence. Mais cette exigence d’humanité ne doit pas contredire l’exigence de fermeté et de sécurité.
Ce qu’il y a de stupéfiant dans la personnalité de l’auteur de ce crime, c’est la multiplicité des crimes sexuels commis.
Ma pensée va donc une nouvelle fois à la victime et à sa famille si cruellement éprouvée.
Elu à l’Assemblée Nationale, je n’ai cessé, depuis 1993, sous quatre législatures différentes, de combattre pour que soit remise en cause l’automaticité des remises de peines lorsqu’il s’agit de récidive des délits et des crimes les plus odieux.
Pour autant, il nous faut veiller aux moyens de lutte contre la récidive, aux moyens de traitements médicaux adaptés et de soins qu’il faut rendre obligatoires, afin de lutter contre la dangerosité de certains comportements.
L’actualité tragique replace, une fois encore, le législateur face à ses responsabilités. Il est nécessaire de concilier fermeté et prévention de la récidive.
A tous les donneurs de leçons, dont l’hémicycle de l’Assemblée Nationale garde encore en écho les propos, que ce drame invite à plus de réserve et de modestie !
Michel Hunault, le 29 avril 2008
Député de Loire-Atlantique