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Alors que les sondages et enquêtes d’opinion témoignent d’une impatience des français envers l’exécutif, c’est un soutien sans faille que la majorité parlementaire doit apporter dans la politique des réformes engagées sous l’autorité du Président de la République Nicolas Sarkozy.
J’ai appelé à soutenir sa candidature à l’élection suprême et je peux témoigner du chemin parcouru en six mois :
- Sur le plan international et européen, la France a été le premier pays à relancer l’Europe. Le Traité simplifié de Lisbonne, qui donnera lieu à une modification de la Constitution et à une ratification parlementaire, permettra de sortir l’Europe de l’impasse.
L’Europe est notre chemin : exemple unique de réconciliation et d’entente entre des peuples hier ennemis, l’Europe restera à jamais dans l’histoire de l’Humanité comme facteur de paix et de prospérité.
Qui peut contester que face aux défis de ce siècle, un pays seul ne peut répondre ?
Que ce soit la lutte contre le terrorisme, la grande criminalité, l’insécurité, les défis environnementaux, économiques, sociaux, culturels … seuls des politiques concertées et coordonnées permettront, à la France dans l’Europe, de compter dans le concert des Nations, dans un Monde marqué par la montée en puissance, face aux Etats-Unis d’Amérique, de l’Inde, de la Chine, du Brésil.
- Le Président Nicolas Sarkozy a lancé le projet d’une Coopération Euro Méditerranéenne entre les deux rives de la Méditerranée.
Qui peut encore douter que le choc des civilisations, des religions, est un défi qui exige compréhension, tolérance et perspectives de développement économique susceptible de concourir au développement des pays du Maghreb, mais aussi de donner à la Turquie notamment des perspectives de coopération réelle avec les pays européens ?
C’est à l’ensemble des acteurs de donner sens et consistance à cette belle ambition. Au nom du Conseil de l’Europe, j’ai proposé la création d’une banque Euro-Méditerranéenne propre à financer des investissements durables, axés sur la recherche, l’innovation et la formation des jeunes.
La place faite aux jeunes, privés d’éducation, d’accès aux soins et à la culture, dans de nombreux pays du sud, est une injure à la dignité humaine et l’intelligence.
Je souhaite que des bourses Euro-Med puissent accompagner le financement des échanges entre lycées et universités, à l’image d’Erasmus.
- Nicolas Sarkozy a fait de l’environnement et du développement durable une exigence de l’action publique.
Qui a participé au Grenelle de l’environnement a pu mesurer le souci premier de lutter contre le réchauffement climatique, de promouvoir les énergies renouvelables, les constructions et transports d’un type nouveau, et ce dans le respect des opinions et sensibilités.
Sur la scène internationale, en Inde, et récemment en Chine, aux Etats-Unis, le Président français a fait la promotion des grands groupes industriels français. Qui peut nier que lorsqu’il était Ministre des finances, Nicolas Sarkozy a été l’artisan du sauvetage d’Alstom, aujourd’hui leader mondial ! C’est aussi cela la contribution de l’Etat à la croissance et à la création d’emplois.
- La lutte contre l’insécurité et les réformes judiciaires ont été renforcées et engagées.
La France n’a pas oublié le scandale d’Outreau.
Le Parlement a soutenu l’action courageuse du Garde des Sceaux, Rachida Dati, visant à prévenir et à lutter contre la récidive, à réformer l’organisation judiciaire, à rendre nos lieux privatifs de libertés, en particulier les prisons, plus dignes et conformes aux exigences du Conseil de l’Europe. La création d’un contrôleur général des prisons, la future loi pénitentiaire et l’augmentation des crédits de la justice en témoignent.
- Le pouvoir d’achat des français reste la préoccupation majeure. La déductibilité des intérêts d’emprunt, ajoutée au dispositif des prêts aidés, contribue à rendre possible l’accession à la propriété.
Le Gouvernement a mis en chantier la refonte de dispositifs d’aide à la famille : allocations familiales, allocation logement, salaire parental… qui permettra de les rendre plus performants et de contribuer à soutenir les familles.
Mais avant tout, le pouvoir d’achat est d’abord la fiche de paye ! Le Parlement a voté les heures supplémentaires travaillées net de tout impôt et de toute charge sociale permettant de rendre plus attractifs les revenus du travail plutôt que l’assistanat.
La publication du Rapport Attali donnera l’occasion de débats et de décisions pour transférer les prélèvements qui pèsent sur la fiche de paye et qui servent au financement de la protection sociale. C’est plus qu’une nécessité : une ardente nécessité !
Si l’on veut mettre fin à la situation grotesque qui fait que les français ne paient aucune taxe sur les produits importés et fabriqués à bas coût dans des pays qui ne respectent aucune des normes sociales ou environnementales les plus élémentaires, venant ainsi détruire l’emploi en France et aggraver nos difficultés, Oui à l’échelle de l’Europe !
La présidence française de l’Union Européenne sera l’occasion, dans le respect des normes de la libre concurrence et du marché, de réfléchir à la taxation des produits provenant de pays qui inondent l’Europe.
La participation, l’intéressement des salariés au fruit de leur travail, est une vieille et belle ambition inspirée par le Général de Gaulle et relancée par le Président Sarkozy.
La participation va être étendue aux entreprises de moins de cinquante salariés ainsi que l’épargne salariale et l’intéressement.
Les partenaires sociaux se sont engagés dans la voie de la négociation et de la réforme du contrat de travail dans un souci d’une plus grande flexibilité mais aussi de sécurisation des parcours professionnels.
La réforme de la formation professionnelle permettra aux salariés de donner un nouvel élan à leur carrière professionnelle.
Les petites entreprises, commerçants, artisans, professions libérales et indépendants ont pu mesurer le soutien des pouvoirs publics à la création, mais aussi à la bonne marche de leur activité par la maîtrise des charges et des impôts prévue par la loi de finances pour 2008.
L’opposition pourrait être plus modeste dans ses critiques quand on voit le niveau d’endettement et des impôts locaux dans les régions, départements et grandes agglomérations où la course folle aux dépenses de fonctionnement asphyxie leurs marges d’investissement et rend les impôts locaux insupportables !
D’autres réformes sont engagées pour soutenir l’activité économique et l’emploi.
Le recours accru aux Partenariats Public Privé (P.P.P.), la réforme portuaire, l’accélération des pôles de compétitivité et d’excellence rurale et la relance des grands travaux contribueront à renforcer la croissance.
Le Plan Universités redonnera aux campus, aux logements étudiants, à l’enseignement supérieur, leurs lettres d’excellence pour faire des jeunes français des acteurs du Monde de demain.
Les difficultés ne manquent pas, comme le montre la situation mondiale. Mais, chacun doit apprécier l’action du Président de la République au regard des défis du Monde.
Les défis ne manquent pas.
Les réformes sont essentielles.
Le dialogue, la concertation, l’écoute, le respect de l’opinion enrichiront le débat démocratique.
Puisse chacun prendre ses responsabilités.
Pour ma part, j’ai choisi clairement de me situer aux côtés de l’action et de la responsabilité.
Michel Hunault, le 30 Janvier 2008
Député de Loire-Atlantique