« LE TEMPS DE LA SOLIDARITE »

Catégories: Actualités, Editorial

En cet été 2009, les effets de la crise se font plus visibles : hausse du chômage, avenir bouché pour les jeunes, situation d’exclusion de plus en plus nombreuse, isolement des personnes âgées, crise agricole sans précédent… alors que le monde bruisse de conflits aux portes de l’Europe. Le terrorisme menace la paix, la situation en Iran, en Corée du Nord interpellent le monde.

Face à ces aléas, que faire ?

L’heure est à l’action et à l’union nationale.

La représentation nationale est réunie en session extraordinaire.

L’exigence d’agir n’a jamais été aussi grande.

Sur le plan international, l’Europe, après les récentes élections européennes va devoir mettre en œuvre les nouveaux mécanismes institutionnels prévus par le Traité de Lisbonne.

La Présidence Suédoise verra un changement profond des hommes, au premier rang, les commissaires européens. Les Députés Français, les commissaires Français devront veiller à défendre les intérêts de la France dans une Europe qui doit poursuivre l’harmonisation, la coordination des politiques économiques, sociales, environnementales, agricoles…

L’explosion du chômage nécessite un soutien accru à l’activité économique. Il conviendrait de coordonner les plans de relance et de lancer des grands travaux structurants, à l’échelle de l’Europe dans une optique de développement durable, d’accroître les crédits vers l’éducation, la recherche et l’innovation dans un monde en perpétuelle mutation.

L’aide aux pays en voie de développement ne doit pas être sacrifiée par la crise. Alors que le monde va consacrer 1300 milliards de dollars à l’armement en 2009, moins de 100 milliards seront consacrés aux pays en voie de développement.

Les objectifs du IIIe millénaire de l’ONU ont pris un retard considérable.

Ayant rejoint le réseau parlementaire de la Banque Mondiale, je poursuis mon engagement contre la corruption et le blanchiment de l’argent sale qui minent les Etats et maintiennent les pays d’Afrique dans la pauvreté.

La France s’est engagée sous l’impulsion du Président de la République et du Premier Ministre, dans un vaste mouvement de réformes.

La prochaine réforme des collectivités territoriales devra mettre fin à l’empilement des structures dans un souci d’efficacité et d’allègement des coûts de fonctionnement.

L’Assemblée Nationale n’a cessé de voter des mesures propres à atténuer les effets de la crise économique :

  • Plan de sauvegarde et de soutien du système bancaire
  • Accès au crédit pour les PME
  • Plan de relance pour soutenir l’emploi
  • Plan de soutien à des secteurs clefs : automobile, immobilier…
  • Mesures sociales : contrat de transition professionnelle
  • Création d’un fonds stratégique d’investissement
  • Création d’un fonds social pour sécuriser les parcours professionnels

Il faut faire plus.

Un plan en faveur de l’intégration des jeunes doit être abondé, en concertation avec les régions compétentes pour la formation et en relation avec les partenaires sociaux.

La formation en alternance, l’allègement et l’exonération des charges pour le premier emploi, le tutorat pour améliorer le départ progressif en retraite et l’intégration professionnelle des jeunes sont des propositions que je ne cesse de développer depuis des années !

Le défi de la dépendance et la création d’un 5è Risque doit être concrétisée, et nous devons concilier la nécessaire solidarité nationale et les mécanismes incitatifs d’assurabilité et de mutualisation qui financeront en contrepartie un vaste plan de création de structures d’accueil, de formation des personnels, d’aide aux aidants, de maintien à domicile.

Le plan de relance et les crédits votés par le Parlement ne sont guère concrétisés sur le terrain embourbé dans les lenteurs administratives, alors que l’économie n’a jamais eu besoin d’autant de soutien.

Le monde agricole vit des jours difficiles : effondrement des prix, absence d’unité syndicale.

J’ai interpelé le nouveau ministre de l’agriculture sur la situation préoccupante des producteurs laitiers. Il faut d’une part assurer la pérennité des quotas laitiers et veiller à la transparence des prix. C’est plus qu’une nécessité : une exigence ! La loi de modernisation de l’économie doit faire l’objet d’une évaluation.

Jamais l’exercice des responsabilités n’a été aussi lourd. La France et le monde traversent des moments difficiles. La voie de l’avenir repose sur la capacité de chacun à faire preuve de responsabilité, d’unité et de solidarité.

Le temps des vacances est encore plus difficile car rend visible les exclusions : absence de perspectives, isolement … et rend plus exigeants nos comportements individuels vers plus d’écoute, de rencontres.

A tous, contribuons à instaurer ensemble un monde meilleur !

Michel HUNAULT, le 10 juillet 2009