Catégories: Actualités, Editorial
En ce début d’année 2010, il est de tradition d’exprimer des vœux chaleureux pour chacun d’entre vous, pour la France et pour le Monde.
Le Président de la République a eu raison d’employer, dans son message du 31 décembre, le mot « Fraternité », contenu dans la devise de la République, alors que les dérapages lors du débat récent sur l’identité nationale, avaient contribué à diviser plutôt qu’à rassembler.
En ce début d’année 2010, le premier souhait réside dans la relance économique pour contenir le chômage, première préoccupation de nos concitoyens.
La crise financière de la fin de l’année 2008 a eu des conséquences économiques désastreuses tout au long de l’année 2009, à travers le monde entier. En France, les plans de soutien, de relance, la création de mécanismes et d’outils d’intervention sur le plan économique, financier et social ont largement contribué à atténuer les effets de la crise.
Mais il nous faut être très vigilant notamment envers les plus fragiles. Les partenaires sociaux doivent, et c’est urgent, s’accorder pour assouplir les conditions de versement de l’allocation spécifique de Solidarité (ASS) envers les chômeurs en fin de droit.
Il nous faut aussi contribuer davantage encore à orienter les crédits de la formation professionnelle vers la sécurisation des parcours professionnels à soutenir financièrement la formation, la recherche, l’innovation dans un Monde où la compétitivité exige d’investir vers les métiers de demain et soutenir nos créateurs.
Les défis pour 2010 ne manquent pas :
- l’Agriculture française a besoin d’être aidée. Elle ne survivra pas à une deuxième année de perte de revenu. La Loi de Modernisation Agricole, la réforme de la P.A.C., nécessitent une réelle volonté politique, tant à Paris qu’à Bruxelles !
- le secteur du bâtiment et de la construction a besoin d’être soutenu à travers la réalisation et la concrétisation de 400 000 nouveaux logements, tant la demande est importante pour l’accès au logement notamment pour les catégories les plus modestes.
- L’année 2010 exige des décisions en matière de prise en charge et de financement de la dépendance. La création d’un cinquième risque devra concilier à l’exigence d’assurabilité et de solidarité dans un devoir d’humanité, mais aussi de compétence, de certification, de professionnalisme et de reconnaissance des métiers qui concourent à la dignité humaine.
- La réforme des retraites nécessitera écoute, dialogue et concertation, mais aussi la prise de décision pour garantir le système de financement par répartitions. Il conviendra de prendre en compte la pénibilité de certains métiers et ainsi de ne pas imposer un âge uniforme de retraite pour tous les français. Il serait également souhaitable que le montant des prestations versées tienne compte des années de cotisations.
- Améliorer l’accessibilité des lieux publics, des transports publics aux personnes handicapées comme l’exige la loi du 11 février 2005 et favoriser leur insertion dans le monde du travail.
- Après l’échec de Copenhague, faire de l’exigence environnementale, de développement durable plus qu’une volonté : une condition de l’octroi des aides publiques pour accélérer la mise aux normes des bâtiments publics, de l’habitat privé et des moyens de transports favorisant le recours aux énergies renouvelables.
- Sur le plan européen, après la ratification du Traité de Lisbonne et la nouvelle gouvernance des institutions européennes, il devient nécessaire de faire entendre la voix de l’Europe sur la scène internationale, comme a su le faire Nicolas Sarkozy lorsqu’il s’est agit de réformer la gouvernance financière et d’imposer plus de transparence et d’Ethique.
De tout cœur, faisons de 2010 une année utile et de solidarité pour la France et de Paix pour le monde !
Michel HUNAULT, le 5 Janvier 2010