Catégories: Assemblée Nationale, Budget-Finance, Environnement, Questions écrites au gouvernement
Question écrite du 26 janvier 2010
Texte de la question
M. Michel Hunault interroge M. le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, sur les décisions qu’entend prendre le Gouvernement en matière de fiscalité écologique après la décision du Conseil Constitutionnel censurant les modalités de la création de la taxe carbone afin que la fiscalité verte soit équitable, mais surtout pour qu’elle soit coordonnée et mise en place au plan européen et international afin de ne pas ajouter au dumping social dont est victime l’industrie française un dumping environnemental.
Texte de la Réponse du gouvernement du 22 février 2011
La France s’est fixée un objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Cet objectif est partagé par tous les pays de l’Union européenne, qui se sont engagés dans le cadre du Paquet énergie climat adopté en décembre 2008 lors de la Présidence française de l’Union européenne. La loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l’environnement, dans son article 2 voté à l’unanimité par le Parlement, prévoit que l’État étudiera la création d’une contribution carbone ayant pour objet d’intégrer les effets des émissions de gaz à effet de serre dans les systèmes de prix. Dans sa déclaration à l’issue du conseil des ministres du 24 mars 2010, le Président de la République a confirmé sa volonté de mettre en oeuvre une contribution carbone, dans un cadre européen, pour préparer l’avenir en donnant un prix au carbone tout en préservant la compétitivité de nos entreprises. C’est pourquoi le Gouvernement est très attentif à la proposition de la Commission européenne, qui vient de présenter son nouveau projet de directive sur la taxation de l’énergie, comme prévu en juin 2010, en vue d’une harmonisation des dispositifs de fiscalité écologique dans l’Union européenne. Par ailleurs, le développement de la fiscalité environnementale se poursuit : en deux ans, 70 mesures ont été votées par le Parlement, accompagnant et stimulant la formidable mutation environnementale de notre société et de notre économie. Cette mutation, au-delà de l’impératif climatique, permettra aux entreprises françaises d’être au rendez-vous de la compétitivité, au regard de la nécessaire évolution des prix des matières premières, de l’énergie et des enjeux de l’économie décarbonée.