POUR UN NOUVEL ORDRE FINANCIER MONDIAL !

Catégories: Actualités, Editorial

Le sommet qui s’est tenu à Washington en présence des vingt puissances économiques mondiales répond à une double exigence : tirer les leçons de la crise financière et de ses conséquences directes sur les économies du Monde, et proposer des pistes concrètes pour refonder le capitalisme mondial.

Ce sommet est d’abord du à l’initiative du Président de la République française, Nicolas Sarkozy, Président de l’Union Européenne, car la crise économique est mondiale et appelle à des réponses concrètes.

Les pertes considérables du secteur financier, banque, assurance, exigent de nouvelles règles de gouvernance fondées sur la responsabilisation, la transparence et le contrôle.

Les Institutions mondiales, créées au lendemain de la seconde guerre mondiale par les accords de Bretton Woods doivent s’adapter aux défis d’aujourd’hui : agences de notation, normes comptables, éléments d’évaluations, doivent répondre à des critères objectifs.

Le sommet de Washington renforce le rôle du FMI et des institutions financières mondiales.

Pour que des résultats concrets apparaissent, il convient d’affirmer avec force les principes de responsabilité, de transparence, d’Ethique.

La moitié des mouvements financiers transitent par les paradis fiscaux, les centres off-shore, par le biais de sociétés écrans. Déjà au sein même de l’Union Européenne, il faut combattre l’opacité, exiger la levée du secret bancaire, lutter efficacement contre le recyclage de l’argent provenant des trafics en tous genres.

Comment la France peut-elle être crédible alors que la troisième directive de l’Union Européenne visant à lutter contre le blanchiment n’a pas été transposée ?

Le grand mérite de ce sommet mondial est aussi de travailler à mieux coordonner les politiques économiques de relance, au service de la croissance et donc de l’emploi.

Au moment où tous les indicateurs économiques sur tous les continents du Monde, donnent des signes inquiétants de récession, il faut relancer les grands travaux, soutenir le pouvoir d’achat, car les besoins sont immenses.

Le grand mérite du Président de la République française, et pour quelques semaines encore de l’Union Européenne, est de faire preuve de volontarisme, alors que d’autres sur l’échiquier politique français se déchirent et donnent une bien pâle idée de l’engagement politique.

Il y a des moments, dans la vie d’un pays, où l’heure est à l’action, au rassemblement, à l’union sacrée, pour assurer à la France, un avenir meilleur que ce que les prévisions économiques laissent entrevoir.

Michel HUNAULT, le 19 Novembre 2008
Député de Loire-Atlantique